Le terme “monstre” dérive de la monstration. Le monstre, c’est celui qu’on pointe du doigt, qu’on exhibe car il s’écarte de la norme. Il comporte ceci d’ambigu qu’il peut relever de l’être comme du paraître. Mais le monstre physique n’est pas forcément un monstre intérieurement, et inversement. Cela rejoint d’ailleurs une problématique majeure en arts visuels: représenter les états d’âmes, exprimer les passions en jouant sur les apparences seulement. Pour explorer ce rapport entre l’apparence et l’essence, je propose aux élèves de réaliser des portraits en deux temps. D’abord la feuille de papier pliée présente un visage ordinaire, puis la feuille se déplie, et l’on découvre l’intérieur de la bouche ou de la tête des individus, manière de dévoiler leur face cachée.

 

 

 

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